LA MÉMOIRE PÉTRIBOCIENNE

L'USINE DE TISSAGE - UN SIÈCLE D'HISTOIRE

Le Pilat est l’un des massifs de la bordure orientale du Massif Central, une moyenne montagne naturellement peu favorisée mais proche de Lyon et de Saint-Etienne, riche d’une longue tradition textile.

Dès le XVème siècle, le travail manufacturier apporte des revenus complémentaires à l’agriculture. L’initiative vient des deux villes de négoce entre lesquelles se situe le massif,  Lyon, et plus tard Saint-Etienne.

Le Pilat, bien placé entre deux axes de circulation, la vallée du Gier au nord et le Rhône à l’est, constitue un réservoir de main-d’œuvre peu exigeante. Le travail de la soie est introduit à partir de 1570 par des familles piémontaises qui fuient Lyon à cause des persécutions religieuses et du monopole des corporations. Les seigneurs leur donnent asile et favorisent leur activité en mettant à leur disposition la force des moulins. Par la suite, les plantations de mûriers et les magnaneries se multiplient en bordure du Rhône. Le versant oriental devient le grand centre du moulinage, qui favorise le décollage industriel.

Lyon était autrefois la capitale de la soie. Dans la vallée rhodanienne, St Pierre fut une étape puisque le textile fut une des premières industrie du village. Elle est représentée par la filature des cocons et le tissage des étoffes de soie.

A partir de 1903, St Pierre de Bœuf connaît l’industrialisation textile avec la construction d’une usine moderne construite par une firme suisse (Baumann Ainéen & cie) employant, avant la première guerre mondiale, 400 personnes.

Les travaux de l’usine débutèrent en 1903, par la construction du rez de chaussée du grand bâtiment. En 1906 l’usine produisait en quantité, par la suite fût construit le bâtiment à étages qui servit de dortoirs et ensuite fut transformé en appartements. 

La crise de 1974 constitue le premier coup d’arrêt pour bon nombre d’entreprises. Le choc pétrolier provoque une hausse subite des coûts de production, d’autant plus ressentie que les efforts de modernisation étaient récents et les investissements importants. Le nombre de faillites s’accentue après le deuxième choc pétrolier et au delà des années 1980 et 1981, quand s’impose un nouveau système de relations internationales. Une quinzaine d’entreprises ferment dans les cantons de La Grand-Croix et de Pélussin. Dans les groupes, la baisse des effectifs est significative, comme à Intextil de D.M.C., qui passe de 450 salariés en 1970 à 382 en 1975 et 204 en 1985.

L’épopée industrielle durera jusqu’en 2001 et s’acheva par une liquidation totale et une démolition des bâtiments en 2013.

L'usine de Tissage au travers la carte postale

L'interieur de l'usine

Quand l'usine devient support pour le Street Art

Que reste t-il du passé ? (photos de l'année 2009)

2013 La fin d'un siècle d'industrialisation